Quelques extraits de presse ...
" Fabio Alessandrini s’est souvenu de Pirandello pour écrire Monsieur Kaïros (Chapeau d’Ébène Théâtre, reprise à la rentrée au Lucernaire, à Paris). Un écrivain reçoit la visite d’un homme mystérieux qui lui ressemble. C’est le personnage du roman qu’il est en train d’écrire ! Fabio Alessandrini lui-même et Yann Collette donnent à ce jeu de doubles tout son passionnant vertige. " Gilles Costaz
(qui cite ses 9 coups de coeurs du Festival d’Avignon OFF 2016) - L’Avant-Scène Août 2016
" (...) A la fois profond et drôle, l’échange est servi par le jeu brillant des deux comédiens. On apprécie la tension qu’ils installent, la sincérité dans les dialogues et la retenue quand ils traitent de sujets tragiques. Un regard réel, franc, sans pathos. L’entrevue au sommet interroge les rapports entre l’auteur et son personnage, à la manière de Pirandello - Fabio Alessandrini cite d’ailleurs son aîné dans sa note d’intention. " Hadrien Volle - Les Echos - Juillet 2016
"(...) Le texte brille par son intelligence et sollicite beaucoup le spectateur qui doit faire des efforts pour entrer dans l’intrigue. Mais le plaisir n’est-il pas à ce prix-là ? On salue les performances des deux comédiens qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour cette œuvre finement écrite. Un grand moment de théâtre." Jean-Noël Grando La Provence- Juillet 2016
"(...) Yann Collette incarne subtilement le trouble d’un être qui veut franchir la frontière du réel. Grâce à lui, nous sommes transportés dans cet ailleurs d’une réalité inconnue. Le décor, réduit au simple autel de la célébration des dieux ou au bureau de l’écrivain, le son, sorti d’un film de science-fiction, tout est en place pour qu’on assiste au combat d’un auteur avec son œuvre. Une opportunité à saisir." Louise Ferdinand - IO papier - Juillet 2016
"(...) On reconnaît l’idée pirandellienne de l’auteur interpellé par son personnage. Fabio Alessandrini , l’auteur et metteur en scène de Monsieur Kaïros, reconnaît que tout est parti de là et que d’autres idées lui été inspirées, de près ou de loin, par Gino Strada (médecin humanitaire et écrivain), Amin Maalouf et Tzvetan Todorov. Mais le texte reste personnel, par sa liberté et sa forme de sable mouvant où la vérité, les personnages et les spectateurs peuvent se perdre ou se retrouver. Le jeu de doubles ainsi développé produit un passionnant vertige. (...) Fabio Alessandrini endosse le rôle de l’écrivain, en jouant une certaine supériorité, une certaine suffisance, quelques désaccords neveux, qui vont se désintégrant. Il est excellent, tandis que son partenaire est extraordinaire : Yann Collette, toujours dans la douceur et dans un mystère étonnamment familier, brasse des ombres intérieures, des sentiments à peine exprimés, des faits tenus à distance, une tendresse mélancolique où l’amour des autres n’ose pas se dire dans les mots qui sont dits. C’est un grand duo littéraire et théâtral que nous propose la compagnie Teatro di Fabio, où l’on aime aussi ce bel intérêt pour les vrais humanitaires sauvant des vies dans les bourbiers ensanglantés : l’intellect jongle avec les concepts sans s’abstraire de la vie." Gilles Costaz - Webtheatre - Juillet 2016
"Dans un décor épuré comme une image de paysage mental, deux hommes dialoguent. Un médecin et un écrivain. Un personnage ? On peut le croire. Mais l’histoire est plus complexe. On est immédiatement happé par le texte composé et joué par l’écrivain Fabio Alessandrini face à Yann Collette. Ils se ressemblent comme des frères et cela ajoute à l’étrangeté fascinante de ce moment. " Armelle Héliot - Le Figaro- Juillet 2016
"(...) Ce périple se fait en compagnie de deux formidables acteurs, convaincants et envoûtants même. Tout d’abord Fabio Alessandrini, qui signe aussi le texte et la mise en scène percutante et sobre, est un auteur impliqué qui parvient à nous toucher dans son processus de création et d’écriture. Face à lui, Yann Collette investit le plateau et nous attrape par la main dès son apparition pour ne plus nous lâcher. Il est bouleversant dans la peau de ce personnage perdu dont l’extrême douceur nous chavire le cœur. Venu pour négocier des pans de son histoire et échapper de l’imaginaire d’un être qui n’a pas su le comprendre pour lui créer sa véritable identité, il nous interroge avec la délicatesse d’un oiseau blessé. Dans Monsieur Kaïros, ils ne sont pas six personnages en quête d’auteur mais un seul, à la recherche d’un autre destin que celui imposé par son créateur. (...) L’émotion qui affleure est d’une sensible justesse et nous atteint sans peine, sans passage en force. La mise en scène, sobre et efficace, contribue à nous rendre empathique et nous ressortons avec la sensation d’avoir aspiré une bonne dose d’air frais, vivifiant et revigorant. (...) " Theatoile Juillet 2016